Etude historique et valorisation patrimoniale de l’industrie cotonnière au Tchad: de la STT à la NSTT de 1965 – 2020

Detalhes bibliográficos
Autor(a) principal: Dok-kwadda, Eric
Data de Publicação: 2022
Tipo de documento: Dissertação
Idioma: fra
Título da fonte: Repositório Científico de Acesso Aberto de Portugal (Repositórios Cientìficos)
Texto Completo: http://hdl.handle.net/10174/34744
Resumo: Le développement rural en Afrique de manière générale et au Tchad en particulier est au coeur de l’aspiration politique paysanne, le coton étant la matière première de cultures cultivées au Tchad. Il revêt un caractère sociohistorique dans sa phase d’implantation dans les différentes zones d’exploitation. Cette culture a transformé la société de l’homme tchadien, son vécu quotidien et la manière dont il envisage son futur. Une étude historique de ce patrimoine riche et regroupant l’histoire d’une communauté, par la suite devenue une industrie avec un produit fini le coton (textile) est donc envisagée. Elle s’inscrit dans le vaste domaine des sciences sociales et particulièrement, l’étude du patrimoine industriel, dans ses dimensions sociologiques et anthropologiques à travers l’analyse des richesses culturelles, économiques, sociales et techniques du terroir. Cette thématique implique aux capacités sociétales et paysannes, aux enjeux de cette culture, aux techniques de transformation traditionnelle de la fibre du coton, sa fabrication, sa filature, jusqu’ à la labélisation finale. L’objectif pratique de cette recherche est aussi de faire de la promotion du tourisme culturel, industriel, de l’écotourisme au Tchad comme un véritable apport au développement local. Après l’indépendance en 1960, l’histoire de la culture du coton fut introduite et s’est poursuivie avec la création de la Société Tchadienne des Textile (créée en 1965) pour égrainer le coton, le transformer localement, et de quelques produits dérivés issus de cette transformation : huilerie, savonnerie, et produits alimentaires nécessaires aux pâturages des animaux. S’ensuit l’idée de penser au traitement rationnel (filature dite semiindustrielle) et de fabriquer quelques textiles sur le plan national grâce au coton qui est cultivé localement et qui permet de reconquérir l’économie nationale : considéré comme matière première, le coton fut l’une des cultures dites de prospection. Le Tchad n’ayant pas accès à la mer pour importer et exporter les produits alimentaires, se lance, dans la culture de cette denrée et quelques cultures vivrières permettant la survie des populations paysannes et d’alimenter quelques entreprises et usines nouvellement créées et qui fonctionnaient grâce au produit dérivé de cette dernière qui est le coton, également le sésame, la canne à sucre. Ceci a permis un système de fonctionnement de ses usines crées après la colonisation et ceci grâce aux industries agroalimentaires tournées vers l’autoconsommation comme la Compagnie Sucrière du Tchad (CST), la Manufacture de la Cigarette du Tchad (MCT), la Société cotonnière du Tchad (Coton Tchad) qui, par sa rentabilité à l’économie tchadienne, génère beaucoup de biens et emploie une main d’oeuvre importante. C’est dans ce contexte de création des industries agroalimentaires, que le Tchad a créé la Société Tchadienne de Textile (STT) en 1965 à Fort Archambault et ceci grâce à l’existence d’une des plus grandes sociétés cotonnières : la Coton Tchad afin d’égrainer le coton sur place en passant par la filature, le tissage et le transport des produits finis du coton pour l’exportation. Le Tchad est le principal producteur de coton de la zone franc coloniale française dont il assure, à lui seul le tiers de la récolte. Cette culture est pratiquée principalement dans le SudOuest du pays, où une seule usine de textile existe. Depuis 2009, le Tchad a connu un dynamisme poussé au niveau des investissements étrangers, attirés par le secteur pétrolier (raffinerie) et les projets industriels. Les investissements étrangers directs nets représentent 19,6 % du PIB en 2011, un niveau bien supérieur à la moyenne de l'Afrique Subsaharienne. Il existait très peu d'usines et des structures d’encadrements agricoles dans ce pays avant son indépendance, car elles ne produisaient guère de matières premières et représentaient un marché limité. Après les indépendances, de nombreuses usines ont été créées pour satisfaire les besoins locaux et vitaux, en utilisant le coton et quelques produits agricoles et les fibres analogues, produites en quantités croissantes sur place - Historical study and patrimonial valuation of the cotton industry in Chad: from the STT to the NSTT from 1965 2020 - ABSTRACT Rural development in Africa in general and in Chad in particular is at the heart of peasant political aspirations, as cotton is the raw material for crops grown in Chad. It has a sociohistorical character in its establishment phase in the different exploitation zones. This culture has transformed the society of the Chadian man, his daily life and the way he envisages his future. A historical study of this rich heritage, which includes the history of a community that later became an industry with a finished product, cotton (textiles), is therefore envisaged. It is part of the vast field of social sciences and particularly, the study of industrial heritage, in its sociological and anthropological dimensions through the analysis of cultural, economic, social and technical wealth of the land. This theme involves societal and peasant capacities, the stakes of this culture, the techniques of traditional transformation of cotton fiber, its manufacture, its spinning, until the final labeling. The practical objective of this research is also to promote cultural, industrial and ecotourism in Chad as a real contribution to local development. After independence in 1960, the history of cotton cultivation was introduced and continued with the creation of the Société Tchadienne des Textile (created in 1965) to gin cotton, transform it locally, and some byproducts from this transformation : oil, soap, and food products needed for animal grazing. The idea of rational processing (socalled semiindustrial spinning) and the manufacture of a few textiles at the national level thanks to locally grown cotton, which allowed the national economy to recover, followed: considered as a raw material, cotton was one of the socalled prospecting crops. Since Chad did not have access to the sea to import and export food products, it began to cultivate this commodity and a few food crops to ensure the survival of the peasant population and to supply a few newly created companies and factories that operated thanks to the byproduct of cotton, as well as sesame and sugar cane. This allowed for a system of operation of the factories created after colonization, thanks to agrifood industries oriented towards selfconsumption, such as the Compagnie Sucrière du Tchad (CST), the Manufacture de la Cigarette du Tchad (MCT), and the Société Cotonnière du Tchad (Coton Tchad), which, because of its profitability to the Chadian economy, generates a lot of goods and employs a large workforce. It is in this context of the creation of agrifood industries that Chad created the Société Tchadienne de Textile (STT) in 1965 in Fort Archambault, thanks to the existence of one of the largest cotton companies: Coton Tchad, in order to gin cotton locally, through spinning, weaving and transporting the finished cotton products for export. Chad is the main producer of cotton in the French colonial zone, accounting for one third of the harvest. This crop is grown mainly in the southwest of the country, where only one textile factory exists. Since 2009, Chad has seen a surge in foreign investment, attracted by the oil sector (refinery) and industrial projects. Net foreign direct investment represented 19.6 percent of GDP in 2011, well above the average for SubSaharan Africa. There were very few factories and agricultural support structures in the country prior to independence, as they produced few raw materials and represented a limited market. After independence, many factories were established to meet local and vital needs, using cotton and some agricultural products and similar fibers, produced in increasing quantities locally.
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Elle s’inscrit dans le vaste domaine des sciences sociales et particulièrement, l’étude du patrimoine industriel, dans ses dimensions sociologiques et anthropologiques à travers l’analyse des richesses culturelles, économiques, sociales et techniques du terroir. Cette thématique implique aux capacités sociétales et paysannes, aux enjeux de cette culture, aux techniques de transformation traditionnelle de la fibre du coton, sa fabrication, sa filature, jusqu’ à la labélisation finale. L’objectif pratique de cette recherche est aussi de faire de la promotion du tourisme culturel, industriel, de l’écotourisme au Tchad comme un véritable apport au développement local. Après l’indépendance en 1960, l’histoire de la culture du coton fut introduite et s’est poursuivie avec la création de la Société Tchadienne des Textile (créée en 1965) pour égrainer le coton, le transformer localement, et de quelques produits dérivés issus de cette transformation : huilerie, savonnerie, et produits alimentaires nécessaires aux pâturages des animaux. S’ensuit l’idée de penser au traitement rationnel (filature dite semiindustrielle) et de fabriquer quelques textiles sur le plan national grâce au coton qui est cultivé localement et qui permet de reconquérir l’économie nationale : considéré comme matière première, le coton fut l’une des cultures dites de prospection. Le Tchad n’ayant pas accès à la mer pour importer et exporter les produits alimentaires, se lance, dans la culture de cette denrée et quelques cultures vivrières permettant la survie des populations paysannes et d’alimenter quelques entreprises et usines nouvellement créées et qui fonctionnaient grâce au produit dérivé de cette dernière qui est le coton, également le sésame, la canne à sucre. Ceci a permis un système de fonctionnement de ses usines crées après la colonisation et ceci grâce aux industries agroalimentaires tournées vers l’autoconsommation comme la Compagnie Sucrière du Tchad (CST), la Manufacture de la Cigarette du Tchad (MCT), la Société cotonnière du Tchad (Coton Tchad) qui, par sa rentabilité à l’économie tchadienne, génère beaucoup de biens et emploie une main d’oeuvre importante. C’est dans ce contexte de création des industries agroalimentaires, que le Tchad a créé la Société Tchadienne de Textile (STT) en 1965 à Fort Archambault et ceci grâce à l’existence d’une des plus grandes sociétés cotonnières : la Coton Tchad afin d’égrainer le coton sur place en passant par la filature, le tissage et le transport des produits finis du coton pour l’exportation. Le Tchad est le principal producteur de coton de la zone franc coloniale française dont il assure, à lui seul le tiers de la récolte. Cette culture est pratiquée principalement dans le SudOuest du pays, où une seule usine de textile existe. Depuis 2009, le Tchad a connu un dynamisme poussé au niveau des investissements étrangers, attirés par le secteur pétrolier (raffinerie) et les projets industriels. Les investissements étrangers directs nets représentent 19,6 % du PIB en 2011, un niveau bien supérieur à la moyenne de l'Afrique Subsaharienne. 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Cette thématique implique aux capacités sociétales et paysannes, aux enjeux de cette culture, aux techniques de transformation traditionnelle de la fibre du coton, sa fabrication, sa filature, jusqu’ à la labélisation finale. L’objectif pratique de cette recherche est aussi de faire de la promotion du tourisme culturel, industriel, de l’écotourisme au Tchad comme un véritable apport au développement local. Après l’indépendance en 1960, l’histoire de la culture du coton fut introduite et s’est poursuivie avec la création de la Société Tchadienne des Textile (créée en 1965) pour égrainer le coton, le transformer localement, et de quelques produits dérivés issus de cette transformation : huilerie, savonnerie, et produits alimentaires nécessaires aux pâturages des animaux. S’ensuit l’idée de penser au traitement rationnel (filature dite semiindustrielle) et de fabriquer quelques textiles sur le plan national grâce au coton qui est cultivé localement et qui permet de reconquérir l’économie nationale : considéré comme matière première, le coton fut l’une des cultures dites de prospection. Le Tchad n’ayant pas accès à la mer pour importer et exporter les produits alimentaires, se lance, dans la culture de cette denrée et quelques cultures vivrières permettant la survie des populations paysannes et d’alimenter quelques entreprises et usines nouvellement créées et qui fonctionnaient grâce au produit dérivé de cette dernière qui est le coton, également le sésame, la canne à sucre. Ceci a permis un système de fonctionnement de ses usines crées après la colonisation et ceci grâce aux industries agroalimentaires tournées vers l’autoconsommation comme la Compagnie Sucrière du Tchad (CST), la Manufacture de la Cigarette du Tchad (MCT), la Société cotonnière du Tchad (Coton Tchad) qui, par sa rentabilité à l’économie tchadienne, génère beaucoup de biens et emploie une main d’oeuvre importante. C’est dans ce contexte de création des industries agroalimentaires, que le Tchad a créé la Société Tchadienne de Textile (STT) en 1965 à Fort Archambault et ceci grâce à l’existence d’une des plus grandes sociétés cotonnières : la Coton Tchad afin d’égrainer le coton sur place en passant par la filature, le tissage et le transport des produits finis du coton pour l’exportation. Le Tchad est le principal producteur de coton de la zone franc coloniale française dont il assure, à lui seul le tiers de la récolte. Cette culture est pratiquée principalement dans le SudOuest du pays, où une seule usine de textile existe. Depuis 2009, le Tchad a connu un dynamisme poussé au niveau des investissements étrangers, attirés par le secteur pétrolier (raffinerie) et les projets industriels. Les investissements étrangers directs nets représentent 19,6 % du PIB en 2011, un niveau bien supérieur à la moyenne de l'Afrique Subsaharienne. Il existait très peu d'usines et des structures d’encadrements agricoles dans ce pays avant son indépendance, car elles ne produisaient guère de matières premières et représentaient un marché limité. 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It is part of the vast field of social sciences and particularly, the study of industrial heritage, in its sociological and anthropological dimensions through the analysis of cultural, economic, social and technical wealth of the land. This theme involves societal and peasant capacities, the stakes of this culture, the techniques of traditional transformation of cotton fiber, its manufacture, its spinning, until the final labeling. The practical objective of this research is also to promote cultural, industrial and ecotourism in Chad as a real contribution to local development. After independence in 1960, the history of cotton cultivation was introduced and continued with the creation of the Société Tchadienne des Textile (created in 1965) to gin cotton, transform it locally, and some byproducts from this transformation : oil, soap, and food products needed for animal grazing. The idea of rational processing (socalled semiindustrial spinning) and the manufacture of a few textiles at the national level thanks to locally grown cotton, which allowed the national economy to recover, followed: considered as a raw material, cotton was one of the socalled prospecting crops. Since Chad did not have access to the sea to import and export food products, it began to cultivate this commodity and a few food crops to ensure the survival of the peasant population and to supply a few newly created companies and factories that operated thanks to the byproduct of cotton, as well as sesame and sugar cane. This allowed for a system of operation of the factories created after colonization, thanks to agrifood industries oriented towards selfconsumption, such as the Compagnie Sucrière du Tchad (CST), the Manufacture de la Cigarette du Tchad (MCT), and the Société Cotonnière du Tchad (Coton Tchad), which, because of its profitability to the Chadian economy, generates a lot of goods and employs a large workforce. It is in this context of the creation of agrifood industries that Chad created the Société Tchadienne de Textile (STT) in 1965 in Fort Archambault, thanks to the existence of one of the largest cotton companies: Coton Tchad, in order to gin cotton locally, through spinning, weaving and transporting the finished cotton products for export. Chad is the main producer of cotton in the French colonial zone, accounting for one third of the harvest. This crop is grown mainly in the southwest of the country, where only one textile factory exists. Since 2009, Chad has seen a surge in foreign investment, attracted by the oil sector (refinery) and industrial projects. Net foreign direct investment represented 19.6 percent of GDP in 2011, well above the average for SubSaharan Africa. There were very few factories and agricultural support structures in the country prior to independence, as they produced few raw materials and represented a limited market. After independence, many factories were established to meet local and vital needs, using cotton and some agricultural products and similar fibers, produced in increasing quantities locally.
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