l'affectivité comme siège de diversité, de désordre et de déséquilibre: un modèle pour l'epistémologie génétique cognitive

• Autor(a) principal: Gomes, Jorge
• Data de Publicação: 2001
• Idioma: fra
• Título da fonte: Repositório Científico de Acesso Aberto de Portugal (Repositórios Cientìficos)
• Texto Completo: http://hdl.handle.net/10884/596
• topic: Affectivité; Déséquilibre; Désordre; Diversité

Au sein du problème ancien qui concerne le rapport entre l'affectivité et l'intelligence, nous présentons un modèle sur la genèse de l'affectivitté où l'on prétend qu'elle est génératrice de diversité cognitive, de désordre et de déséquilibre. Aprés une brève présentation de l'histoire de l'affectivité dans la philosophie occidentale, la discussion de son statut se dévellope au sein de l'epistémologie génétique cognitive. Ici est défendue une position sur les relations entre l'affectivité et l'intelligence qui s'efforce de dépasser le point de vue purement énérgétique de Piaget sur l'affectivité, sans pour autant remettre en cause les idées de ce dernier sur l'aspect intellectuel de la conduite humaine. Les conclusions s'inscrivent dans la perspective épistémologique largement ouverte par l'école de Lyon de psychologie génétique de terrain depuis de nombreuses années.L'idée centrale que l'intelligence et l'affectivité sont complémentaires dans un rapport dialectique d'équilibre et de déséquilibre, est nourrie par une approche de Sciences Cognitives, ce qui résulte dans l'idée d'une constitution progressive des affects, en tant qu'unités autonomes, s'organisant hiérarchiquement dans le sens d'une complexité croissante. Nous insistons, donc, sur l'idée que l'affectivité, au sein de la connaissance, rend le sujet diverse et déséquilibré. Elle diversifie dans la mesure où elle multiplie le sentir et le sens, et parce qu'elle introduit sans cesse de nouvelles réalités, irréeles jusqu'à son apparition. Elle déséquilibre parce qu'elle détruit sans cesse les connaissances déjà établies, les connaissances qui étaient déjà enfermées dans une certaine forme d'équilibre. Elle se structure donc, à partir des exigences de se déséquilibrer.