De la « manawa » à la prescriptrice de mode : la contribution des Dominicaines à l’esthétique de la Guadeloupe
Autor(a) principal: | |
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Data de Publicação: | 2015 |
Tipo de documento: | Artigo |
Idioma: | por |
Título da fonte: | Tabuleiro de Letras |
Texto Completo: | https://revistas.uneb.br/index.php/tabuleirodeletras/article/view/1718 |
Resumo: | Après les ressortissants d’Haïti, la communauté dominicaine est la plus importante en Guadeloupe, au regard des chiffres. Si une grande majorité des Haïtiens sont dans le secteur d’activité maraîcher, les Dominicains en sont absents. Ils sont au contraire plus diplômés et la population immigrante est majoritairement féminine. Il existe deux termes dans le vocabulaire créole guadeloupéen pour souligner la présence dominicaine: manawaet kolokèt. Lourds de sens (ils font tous les deux références aux prostituées importées), ils révèlent les préjugés en place dans la psyché guadeloupéenne. Si la population hispanophone a changé au fil du temps, tant au niveau du nombre que des compétences apportées, la désinence est restée la même.Dans le subconscient collectif, l’image de la République Dominicaine sur le sol guadeloupéen se résume aux professionnelles du sexe qui arpente la rue Raspail, dans le quartier du Carénage. Cependant, cette perception étriquée, défavorable et voire xénophobe ne rend pas compte de l’intégration des Dominicains, et en particulier les femmes, dans le paysage socioculturel guadeloupéen. Le présent travail examine le décalage existant entre le lexique dévalorisant et la contribution dominicaine réelle dans le champ esthétique. Une attention particulière est accordée aux causes et condition de la réinstallation, aux relations entre les immigrés et leur pays d’origine, entre les étrangers dominicains et l’île d’accueil, et enfin entre les membres de la diaspora dominicaine vivant en Guadeloupe. |
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